Quand j'étais petit...

Il était une fois Alice qui découvrit un dimanche soir, avec ses parents, que Elouan n'en était pas à sa première vie sur terre...

"- En fait, Maman, en fait, quand j'étais petit j'étais un chat, en fait.

-Un chat?

-Oui, quand j'étais bébé, j'étais un chat.

-Mais un vrai chat?!

-Oui, un chat.

- Donc tu mangeais des croquettes ?

-Oui.

-Tu faisais pipi et caca dans une litière?

-Oui.

-Tu chassais des souris ?

-Oui.

-Et tu les mangeais?

-Oui.

-Et tu t'appelais comment?

- Dadou.

- Et tu faisais "Miaou"

-Oui.

-Ouaf! Ouaf! Ouaf! (ça c'est Léna qui tente de faire peur au chat...)

-Eh bien ça alors..."

Dans le pays de ma Princesse...

Il était une fois Alice dans le pays de sa Princesse...

"...Les ânes font ha-ho...

...Vu qu'il est trop facile de dire "oui", alors on y met du style en disant "vouich!"

...Lorsque les mamans doivent rester allongées, pour garder le bébé dans le ventre bien au chaud, alors on ne les appelle plus "Maman" mais "Papa"...

...les "v" se prononcent "b", par exemple, "vert" se dit "bert"...

... Alors si un jour vous passez à côté du pays de ma Princesse, asseyez-vous sur le sol, et , regardez, écoutez, observez... C'est un pays passionnant ..."

Chanter pour ne pas se gratter...

Rougeole, varicelle,
Et oreillons

Rossignol, tourterelle,
Et faux-bourdons

Casserole, eau de vaisselle,
Et tire-bouchon

Parasol, belle ombrelle,
Et capuchon

Clé de sol, violoncelle,
Et mirliton

Rissole, ribambelle,
Et rigodon

Dansons.

Que c'est bon...

Il était une fois Alice et son petit Prince à l'école...

"La voiture se gare.

-Maman, tu laisses la musique pour Léna.

-Oui, sinon elle va trouver le temps long. A tout de suite Léna, je dépose Elouan à l'école et je reviens tout de suite.


Léna est déjà en train d'observer l'agitation qui règne sur le parking de l'école.
Elouan m'attend sur le trottoir. Hop on enfile le manteau, le bonnet, et, le cartable sur le dos.

Et puis tout s'enchaîne, chaque geste fait parti du rituel.

Ouvrir la grande porte de l'école.
S'essuyer les pieds sur le paillasson.
Retrouver son porte manteau, y accrocher son vêtement.
Sortir Capucine et sa boite à goûter du cartable.
Les jours où Elouan reste à la cantine, nous déposons Doudou et le mouchoir de Papa avec le parfum de Maman sur sa couchette pour la sieste.



Rentrer dans la classe...
Déposer sa boite dans la caisse à goûter.
Aller chercher son étiquette (au début il y avait la photo, mais depuis un mois, il y a juste le prénom) et la coller sur le tableau de présence.


Et puis là, c'est le temps de la séparation.
Le temps des câlins.

Un matin, Elouan me glisse dans le creux de l'oreille :

"Bonne journée ma princesse, je t'aime très fort Maman".

...

que c'est bon...


...


La maitresse, arrive, Elouan va dans ses bras, et là seulement je peux partir.
Lorsque j'arrive à la porte de classe, mon Petit Prince m'envoie un baiser. Je dois l'attraper et le garder. A mon tour je lui envoie un baiser qu'il attrape.

De retour à la voiture, Léna est toujours en pleine observation et au moment où je m'installe au volant, tout les matins elle m'adresse un sourire dont seule ma Princesse a le secret...

...

Que c'est bon...

..."

Revenir et laisser sa trace...

Il était une fois Alice qui se demanda pourquoi elle venait ici...

"Sous la douche, le soir, je réfléchis...
Je réfléchis à un tas de choses plus ou moins passionnantes...
Et c'est souvent là que parfois je me dit :
-Tiens, cette pensée là, cette réflexion là, il faudrait que je la note quelque part.
Alors bien souvent c'est ici que je l'écris.

Mais pourquoi ici ?

Sur un blog ?

...

Je ne sais pas...

...

Une certitude, lorsque je viens ici ce n'est jamais par obligation, mais toujours par envie.

Envie de laisser une trace.
Une trace qui pourra être lue.
Mais en même temps, ne pas imposer cette trace.
Vient qui veut, quand il veut et fait ce qu'il veut.
Libre à chacun de laisser à son tour sa trace, ici ou ailleurs, ou, ne rien dire du tout.

Hier soir sous ma douche, j'avais envie d'être là.
De revenir de l'autre côté du miroir..."

J'ai mal au ventre...

Il était une fois Alice qui se demandait ce que pouvait bien avoir son petit Prince...



"-Maman j'ai mal au ventre.
-ah bon, viens me montrer où ça.
Je touche le ventre d'Elouan, il est souple rien de particulier...
-Maman, j'ai mal au ventre.
-Tu veux peut-être aller aux toilettes?
-Non, j'ai mal au ventre.
-Est-ce que tu es triste?
-Non.
-Est ce que tu es en colère?
-Non.
-Est ce que tu as peur?
-Non, j'ai mal au ventre!

Antoine, qui est dans notre chambre, s'écrie soudain :
-Elouan, qu'est ce que tu as fais avec mon tube de crème?!

Je monte aussitôt :
-Quel tube de crème?
-Celui que j'utilise pour mes mains, je viens de le retrouver vide et ouvert sur ma table de nuit. -Et il y avait quoi dedans?
-De la glycérine et de la camomille.

Ensemble :
-Elouan monte tout de suite s'il te plait!

Elouan arrive tout penaud...

-Elouan est ce que tu as touché à ce tube de crème?
-Oui.
-Et qu'as tu fais avec?
-J'en ai mis sur mon genou.
-Et c'est tout?
-Non, j'en ai mangé.
-Et bien Elouan, voilà pourquoi tu as mal au ventre !

Et oui, pendant que Lou-Anne dormait dans sa chambre, pendant que Maman dormait dans le salon, pendant que Papa dormait dans son lit, et bien notre petit Elouan était réveillé et s'envoyait un tube de crème!"

Dans le pays de mon petit Prince

Il était une fois Alice dans le pays de son petit Prince...

"Là bas... Les petits garçons disent que quand ils seront grands ils construiront des maisons avec les gendarmes, et hop, ils feront "toc,toc,toc" à la porte et ils pourront rentrer.
Le métier des gendarmes c'est de taper sur la tête d'Elouan...
Une fois que le métier de gendarme est expliqué, en fait , le métier de gendarme c'est ça : "En fait, si les voleurs viennent manger Elouan, hop, les gendarmes arrivent et disent : "Stop voleurs". Et hop les voleurs ils rentrent chez eux."

"En fait" et "hop" sont utilisés plusieurs fois dans une même phrase lorsqu'on veut expliquer ou raconter quelque chose.

Si vous avez un problème, il faut appeler les "pinponpompiers".

Il y a des gros animaux gris avec une trompe, ce sont les "néléléléphants".

Les fleurs jaunes que l'on trouve dans le jardin d'Elouan à la fin de l'hiver se nomment les "anguilles".

Quand on voit une photo de sa maman avec Léna dans son ventre, on peu dire que "c'était avant que la petite soeur soit là pour nous embêter..."

J'aime aller dans le pays de mon petit Prince !"

Retour de vacances

Il était une fois Alice qui rentra de vacances...

"Pendant mes vacances j'ai entendu une chronique d' Ivan Levaï concernant la "bonne idée" de notre Président, ou, comment enseigner de façon "humaine" la shoah à l'école. Voici le passage qui a retenu mon attention :

"Mesure pour mesure, permettez-moi une suggestion supplémentaire. Pourquoi ne pas faire afficher et distribuer dans les écoles et collèges, dans les clubs de football, le poème du pasteur et théologien protestant Martin Niemöller. Combattant antinazi, militant pacifiste allemand, il fut envoyé en camp de concentration dès 1937 et mourut à Dachau en 1942.

« Quand ils sont venus chercher les communistes

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas catholique.

Quand ils sont venus chercher les francs-maçons

Je n’ai rien dit

Je n’étais pas franc-maçon.

Quand ils sont venus me chercher

Il ne restait plus personne pour protester »."

Ivan Levaï."