Une femme avec son mari,Antoine, et ses enfants, Elouan, Lena et Anna. Vous souhaitez regarder un peu plus loin? Alors suivez les pas d'Alice dans son pays...
....Mon nom de 'fou' est attribué par les pêcheurs écossais, mes premiers observateurs , surpris par mes plongeons spectaculaires et à première vue insensés....
Ils se disaient : "Mais pourquoi cet oiseau prend-t-il autant de risque à plonger de cette façon pour remonter à la surface sans rien dans le bec ???...."
Vous me connaissez donc si peux pour me traiter de la sorte?....
La prochaine fois que vous me verrez
sur l'île Rouzic par exemple
réfléchissez à deux fois avant de me traiter de fou, car sachez ces petites choses sur moi :
Je repère les bancs de poissons au vol.
Je plonge en piqué d'une hauteur de 30 mètres parfois.
En approche finale, j'adopte une posture aérodynamique typique ( il parait que les concepteurs du concorde s'inspirèrent de moi pour la posture aérodynamique de l'avion !)me permettant de rentrer dans l'eau à 100km/h sans me blesser.
Je plonge ainsi à 6-7 mètres de profondeur, sous le banc de poissons, avant de remonter vers la surface, traversant le banc au passage et capturant ma proie.
Lorsque je remonte à la surface, ma proie est généralement déjà engloutie .....
Donc rassurez vous pêcheurs écossais, je remonte à la surface sans rien dans le bec...mais le ventre déjà bien rempli !
....et "de Bassan", car je suis originaire de l'îlot de Bassan (bass-rock) en Ecosse.
Ses enfants dorment. Enfin, son Prince et sa Fleur. Car sa Princesse, elle, doit déjà avoir rallumé sa lampe de chevet. Lorsque qu'il montera tout à l'heure les border. Il la trouvera endormie sur une montagne de livres.
Sa femme écrit ou surf.
Il est là, assis sur la terrasse. En train de rouler sa cigarette. Les soirs d'hiver il observe les étoiles. Les soirs d'été il regarde la végétation pousser en écoutant les oiseaux.
En ce soir de printemps, il regarde derrière lui. Il aperçoit une maison. une maison en bois. Une petite fille joue dans le jardin. -Tenez, une Fleur, c'est pour vous".
Il a à peine le temps de la remercier, que son portable sonne.
-" Bonsoir, vous pourriez passer demain matin pour une saignée s'il vous plaît?"
Il prend son agenda, note le nom, l'adresse, le numéro de téléphone. Il va à sa voiture repérer le lieu dit sur ses cartes IGN.
-"Excusez moi Monsieur, c'est bien ici, le clos des garennes?" Il lève les yeux et se retrouve nez à nez avec un déménageur breton. -"Oui c'est ici."
A côté de lui, une petite princesse chante. Emporté par sa voix mélodieuse , il la suit comme les enfants avec le musicien de Brême.
Il voit soudain un lion couché dans le fossé. Il est agé et vieux. Son flanc droit est brulé au troisième degré. Il le mets dans le coffre de sa Renault 19, en se disant qu'il a bienfait de vendre sa fiat Uno.
Un prince guerrier s'arrete à sa hauteur. -"Vous avez besoin d'aide?" -Non merci ça va aller. Je vais déposer ce lion chez Edouard Herriot. Ensuite, je pense qu'il ira voir Antoine Charial. Par contre, vous pourriez me prêter votre cheval, car je dois me marier dans la forêt de Camors et je pense que ma future épouse appréciera la surprise.
Pour une fois, il allait la bluffer. Elle qui se plaint tout le temps qu'il ne lui fasse jamais de surprise.... Mais en même temps, il a pour escuse d'avoir son diplôme d'état à préparer. Alors....
-"Salam alékoum" -"Alékoum Salam" En répondant à l'homme noir, il réalise que non seulement il s'est perdu dans ses pensées. Mais aussi, perdu tout cour.....Le voilà rendu au Tchad.
Aprés avoir partager un plat de moules-frites il s'envole pour le festival interceltique de Lorient. Il aime cette ville au cinq ports faisant face à "Enez Groe".
Une voix retentit dans le hall de la gare : -"Le train à destination de Caen....." Il saute dans le wagon. Epuisé, il sendort. Il se met à rêver d'un Hâvre de paix où un Agneau dort dans les bras d'une Dame de Sévigné..... Un groupe de scouts, en entrant dans le compartiment, le tire de son sommeil. Heureusemnt car le train entre en gare de Saint Lô. Sur le quai il apperçoit son père en maillot de bain en train de faire des longueurs. Sa mère est derrière les fourneaux en train de cuisiner avec sa grand-mére.
-"Bonjour mon chéri, lui dit elle, dés que tes soeurs jumelles seront nées, nous irons voyager ensemble. Les Canaries, Saint Martin, l'Egypte, etc....etc...." -"D'accord Maman, mais avant je prendrais bien un petit blanc en terrasse sur la place des Terreaux. Il fait chaud." -"C'est normal d'avoir soif, en ce moment, il parait que dans 33 ans on dira que tu es né l'année de La sécheresse."
Cela fait deux heures que je tourne dans le lit. Par moment je rallume la lumière pour lire quelques pages de Stieg Larsson : "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes". Puis lorsque mes paupières deviennent lourdes, je replonge dans l'obscurité.
Mais là, Pen Men s'invite à travers les volets. Un feu blanc. Quatre éclats groupés en 25 secondes. Un-deux-trois-quatre-rien-un-deux-trois-quatre-rien-un-deux-trois-quatre-rien.
L'horloge dans la salle à manger sonne la demie de onze heures. Je fait tomber les draps sur plancher. J'enfile un jean sous ma chemise de nuit. Emprunte la polaire de l'homme qui dort profondément.
Dehors, le vent souffle. Je réalise que j'ai oublié mes tennis dans la maison....tanpis...Inutile de faire grincer une deuxième fois l'escalier.... Le sol est humide, froid. Le souffle du vent dans les feuilles des arbres se confond au bruit des vagues se fracassant dans le trou de l'enfer.
Le trou de l'enfer.....Les vagues....dans une dizaine de minutes le soleil vert s'approchera du fond des eaux glacées.En pressant le pas, j'y serais à minuit.
Au trou de l'enfer.
Mais pieds nus.....difficile de presser le pas. Même si je connais le chemin par coeur...à travers les ronces qui à la fin du mois d'août donnent des mûres gorgées du soleil de l'été....à travers les chardons...à travers les ajoncs....à travers cette lande...
-"Non. Toute petite, la mort m'angoissait. L'idée que tout s'arrête.Que tous mes sens cessent. Alors, je n'ai jamais accepté que vous puissiez venir un jour. Je n'ai jamais accepté que je sois mortelle. Lorsque l'on parle de vous, je quitte la pièce. Cela ne m'intéresse pas. Je suis immortelle.